épargne-pension

Pension légale et pensions complémentaires : comment préparer au mieux votre retraite ?

Découvrez notre guide et optez pour le bon produit de pension

Pour compléter votre pension légale, les options sont nombreuses. Mais pas toujours facile de s'y retrouver : fonds d'épargne-pension, assurance épargne-pension, assurance-vie, branche 21 ou branche 23,... Diverses formules existent, avec chacune ses avantages et inconvénients. Découvrez nos conseils et explications sur les différents produits, les meilleurs choix en fonction de votre âge et optez pour l'option la plus adaptée à votre situation.

Votre guide étape par étape

Pourquoi la pension complémentaire est-elle importante ?

"Et si je ne disposais plus de moyens suffisants pour assurer mon niveau de vie une fois à la retraite ?" C'est là une crainte partagée par de nombreuses personnes. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut prendre les devants et vous constituer une pension complémentaire.

Les options sont nombreuses, les produits variés, et tout ne convient pas forcément à tout le monde. Selon votre âge, la proximité avec la pension, votre carrière ou votre statut (indépendant ou salarié), l'approche idéale ne sera pas la même. Pour vous aider à y voir plus clair, nous allons faire le tour des quatre piliers de la pension, des avantages et inconvénients des formules existantes, mais aussi des points auxquels veiller au moment de faire vos choix.

Le premier pilier : la pension légale

Le premier pilier, c'est évidemment la pension légale à laquelle tout citoyen aura droit à la fin de sa vie professionnelle. Si vous désirez avoir une idée du montant auquel vous aurez droit, rendez-vous sur mypension.be, l'outil mis à disposition par le SPF Pensions. S'il vous aidera à y voir plus clair, l'outil n'est toutefois pas infaillible. L’estimation de votre future pension légale se base en effet sur les éléments connus au moment où vous consultez le site. Elle sera donc plus fiable si vous êtes à 3 ans de la retraite qu’à 30 ans.

Le deuxième pilier : les pensions complémentaires par l'intermédiaire de l'employeur

Il existe différentes formes de pensions complémentaires dans le deuxième pilier. Nous les décrivons plus loin dans ce guide.

Le troisième pilier : les pensions complémentaires avec avantages fiscaux

Il s'agit de pensions complémentaires que vous vous constituez vous-même. Nous les décrivons à nouveau plus en détail dans ce texte.

Le quatrième pilier : les revenus de votre propre patrimoine

Contrairement au deuxième et au troisième pilier, cette catégorie ne donne pas droit à des avantages fiscaux. Ce qu'on appelle le 4ème pilier, ce sont les revenus pour lesquels vous n’avez pas de destination précise et qui peuvent être investis à long terme.

Les possibilités d’investissements sont évidemment très larges : elles dépendent de votre situation et du montant que vous pouvez y consacrer. Il peut s'agir tant d'un bon fonds de placement, que de l'achat d'un second bien immobilier. A défaut d'avantages fiscaux (la prime fédéralé disparait le 1er janvier 2024 pour une seconde habitation), ces investissements vous laissent les mains libres de disposer de votre argent quand bon vous semble sans subir de lourdes amendes fiscales.

Vers le haut de la page

Comment optimiser votre pension légale ?

Augmentation de la pension légale

En Belgique, l'âge actuel de la pension est de 65 ans. Il passera à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030. Une fois cet âge atteint, vous pourrez compter sur une pension brute de maximum 3 007 € par mois (pour un salarié, ayant une carrière complète, et dont le salaire a toujours atteint le plafond de rémunération dont il est tenu compte pour le calcul de la pension). Votre pension sera inévitablement moins élevée si vous n'avez par exemple pas réalisé une carrière complète, fixée en Belgique à 14 040 jours. Une fois l'âge légal de la pension atteint, vous pouvez toutefois, en accord avec votre employeur, prolonger votre carrière. Pour certains, cela permettra d'atteindre une carrière complète, voire de dépasser le nombre de jours maximum. Or si vous dépassez 14 040 jours, ce sont les jours qui rapportent le plus qui seront retenus pour le calcul de votre pension.

Une fois pensionné, vous pouvez également décider de rester actif, que ce soit via une activité complémentaire ou un flexi-job. 

Réduction de la pension légale 

Attention aux choix de carrière qui pourrait également nuire à votre pension. Ceci peut notamment être le cas avec le temps partiel, le crédit-temps, ou encore la retraite anticipée. À titre d'exemple, prendre une retraite anticipée vous coûtera une ou plusieurs années de carrière et diminuera donc le montant de votre pension. Calculée au plafond de rémunération, chaque année d'anticipation vous coûtera 977 € de pension brute par an.

Vers le haut de la page

Options de pension complémentaire par l'intermédiaire de l'employeur

Dans le deuxième pilier des pensions, on retrouve plusieurs formes de pensions complémentaires.

L'assurance groupe et/ou fonds de pension

Via votre employeur, vous bénéficiez peut-être d'une assurance groupe (il s'agit d'un contrat collectif d'assurance-vie d'une compagnie d'assurance) et/ou d'un fonds de pension créé spécifiquement pour l'entreprise (voire le secteur). Le fonctionnement est le suivant : votre employeur verse des cotisations, parfois complétées par vos propres cotisations de salarié. Ce système est, en principe, fiscalement plus intéressant qu'une augmentation de salaire.

Attention toutefois : il devient de plus en plus compliqué d'obtenir un versement anticipé du capital. Si l'option est disponible, informez-vous correctement avant une telle opération, au risque de vous priver quelques (très) bonnes années de rendement. Par ailleurs, si le capital vous est versé avant l'âge de 65 ans, un impôt final de 16,5 %, 18 % voire 20 % (au lieu de 10 % en cas de carrière complète) sera souvent prélevé.

Pension libre complémentaire pour salariés (PLCS)

Pour les employés du secteur privé et les fonctionnaires, qui ne disposent pas d'une assurance-groupe ou d'une assurance-groupe réduite, vous pouvez opter pour une pension libre complémentaire pour salariés. Ici, c'est vous qui choisissez l'assureur et le type de produit. Les versements effectués dans une PLCS donnent droit à une réduction d’impôt de 30 % (+ les centimes additionnels). Au final, l’épargne-pension et l’épargne à long terme sont en principe fiscalement plus avantageuses.

Pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI)

Pour les indépendants, il existe une solution alternative : la pension libre complémentaire pour indépendants. Les dépôts procurent un avantage fiscal au taux marginal, qui est le taux dans lequel se situe la tranche la plus élevée de vos revenus. Pour beaucoup, ce taux dépasse les 30 %.

Vers le haut de la page

Pensions complémentaires avec avantages fiscaux

Ces pensions complémentaires sont celles que l'on constitue soi-même.

Dans cette catégorie, on retrouve deux options dont la désormais très célèbre épargne-pension, qui séduit de plus en plus de consommateurs. Et pour cause : à coup d'incitants fiscaux, l'Etat encourage les formules d'épargne individuelles.

Pour l’épargne-pension comme pour l’épargne à long terme, la réduction d’impôt est de 30 % (plus les centimes additionnels communaux), ou 25 %  dans le cadre de l'épargne-pension si vous versez plus de 990 €. Quelle que soit l'option privilégiée, le versement maximal est en principe indexé chaque année. Pour l’assurance-vie ordinaire, il ne peut pas dépasser 6 % de vos revenus professionnels plus 176,40 €, avec un maximum absolu de 2 350 € par personne en 2023. Pour l’épargne-pension, il est de 990 ou 1 270 € en 2023, au choix mais avec avantage fiscal différent.

L'épargne-pension

Dans cette catégorie, vous pourrez choisir entre :

  • un fonds d'épargne-pension : il s'agit d'un fonds de placement établi spécifiquement dans le cadre de l’épargne-pension et géré par une banque. Il donne droit à une réduction d'impôt via les investissements réalisés ; 
  • une assurance épargne-pension : il s'agit d'un contrat d’assurance-vie pour lequel vous indiquez vouloir profiter d’une réduction d’impôt (sur les versements effectués) dans le cadre de l’épargne-pension.

L'épargne à long terme

Dans cette catégorie, vous devez obligatoirement passer par un produit d'assurance-vie. Vous aurez toutefois le choix entre :

  • La branche 21 : c'est l'option la plus sûre, elle propose un rendement minimum garanti ;
  • La branche 23 : elle allie l'assurance-vie avec un fonds d'investissement, elle représente donc un risque plus élevé, mais potentiellement un rendement plus élevé sur le long terme ;
  • La branche 44 : faites les calculs, elle combine un produit de la branche 21 (sans risque) avec un produit de la branche 23 (plus risqué).
Vers le haut de la page

Autres considérations en matière d'épargne

Coûts et charges fiscales

Contrairement au deuxième et au troisième pilier, cette catégorie ne donne pas droit à des avantages fiscaux. Ce qu'on appelle le 4ème pilier, ce sont les revenus pour lesquels vous n’avez pas de destination précise et qui peuvent être investis à long terme.

Accessibilité de votre capital accumulé

Les possibilités d’investissements sont évidemment très larges : elles dépendent de votre situation et du montant que vous pouvez y consacrer. Il peut s'agir tant d'un bon fonds de placement, que de l'achat d'un second bien immobilier. A défaut d'avantages fiscaux (la prime fédéralé disparait le 1er janvier 2024 pour une seconde habitation), ces investissements vous laissent les mains libres de disposer de votre argent quand bon vous semble sans subir de lourdes amendes fiscales.

Vers le haut de la page

Conclusion : conseils pour la planification de votre retraite

Si vous désirez assurer vos vieux jours, les options sont donc nombreuses. Pour faire votre choix, gardez ces éléments en tête :

Âge et stratégie d'investissement

  • Votre pension est-elle proche ou loin ? C’est important, car il s’agit d’adapter votre stratégie à votre âge : plus vous approchez de la date à laquelle vous pensez réclamer le capital constitué, plus il est sage d’investir dans des placements sûrs.

Investissements à court et à long terme

Cotisations patronales et statut professionnel

  • Votre employeur cotise déjà pour vous ? Vous bénéficiez peut-être déjà d'une pension complémentaire via une assurance groupe souscrite par votre employeur. Renseignez-vous.
  • Salarié ou indépendant ? Des produits différents sont disponibles selon votre statut professionnel.

 

 

Vers le haut de la page