Dossier

Se prémunir de l’insidieuse pollution de l’air intérieur

06 avril 2023
Pollution intérieure

L'air extérieur n'est pas aussi propre qu'il y paraît, mais pour l'air intérieur, le constat est malheureusement plus sévère encore. Nous listons ici les polluants dont il faut se méfier et les moyens de limiter les risques. A commencer par une bonne aération de votre logement. 

Pollution de l'air

Air extérieur déjà pollué

L'air extérieur est déjà fortement pollué par bien des substances chimiques comme le monoxyde de carbone, les oxydes d'azote, le soufre, les particules fines en suspension, des composés organiques volatils, l'ozone, l’ammoniac et les métaux lourds dont le plomb. La plupart d'entre elles proviennent des gaz d'échappement des voitures, usines, centrales thermiques et appareils de chauffage aux combustibles fossiles.

Addition de pollution dans l'air intérieur

L'air intérieur n'est quant à lui rien d'autre que cet air déjà pollué auquel s'ajoutent - une fois entré dans la maison - d'autres polluants dont il faut se méfier. 
Nous en dressons une liste non exhaustive dans ce dossier, en vous prodiguant des conseils pour supprimer ou limiter au maximum les risques d’exposition dans votre environnement domestique.  

Radon : colmatez et aérez
Amiante : de sérieuses précautions à prendre pour vous en débarrasser
Monoxyde de carbone : un détecteur vous alertera à temps
Formaldéhyde : aérez pour éviter les allergies
Acariens : des mesures multiples pour limiter leur prolifération
Moisissures : cherchez la cause
Encens et bougies parfumées pas si inoffensifs : à éviter
Emanations des produits détergents et d’entretien : préférez les produits faits maison

Dans tous les cas, bien aérer, ventiler 

Une bonne aération de l’habitation est la première réponse à l’accumulation de polluants dans l’air intérieur. Elle permet à cet air vicié de quitter l'habitation et d'être remplacé par de l'air extérieur plus frais qui réduira les substances polluantes présentes et diminuera le risque d'humidité et de condensation dans l'habitation.

Ceci est d’autant plus nécessaire que vous avez entrepris des travaux d’isolation en réponse à la hausse incessante des prix de l'énergie. 
Si une isolation correcte est sans aucun doute une bonne chose, elle n'est pourtant pas sans nuire à la qualité de l'air intérieur. Il est donc essentiel de compenser avec une bonne aération. La première solution  venant à l'esprit est une aération naturelle, en ouvrant tout simplement les fenêtres et/ou portes le matin,  le soir ou pendant la nuit. Une autre option est un système de ventilation mécanique où l'air intérieur est renouvelé par de l'air extérieur plus frais.

Humidité: un problème relativement  facile à éviter

Le degré d'humidité de l'air intérieur a une importance relativement grande. Il s'exprime en pourcent et représente la quantité de vapeur d'eau dans l'air par rapport à la quantité maximale de vapeur acceptable à cette même température. Idéalement, l'humidité de l'air intérieur devrait se situer entre 40% et 60%. Un air trop humide favorise la présence d'acariens et de moisissures. En cas d'humidité insuffisante (moins de 25%), les habitants pourraient souffrir de problèmes de santé comme un assèchement des muqueuses ou des irritations cutanées.
De récentes études ont démontré que près de 45% des habitations européennes sont trop humides.  Prenez des mesures si vous êtes dans le cas : veillez toujours à sécher les surfaces humides (par exemple dans la salle de bain), utilisez la hotte lorsque vous cuisinez, couvrez vos casseroles, ne mettez pas votre linge à sécher à l'intérieur, installez un déshumidificateur…

Ce qui peut contribuer à la pollution de l’air intérieur et comment y remédier

Radon : colmatez et aérez

Le radon est un gaz naturel et radioactif provenant du sous-sol. Il est inodore, incolore et insipide.  Mais il est loin d’être inoffensif. Il est même responsable de 10 à 30% des cancers du poumon en Belgique. Si vous habitez une région à risque, évitez toute ouverture entre le sous-sol et votre cave pour empêcher toute intrusion de radon dans votre habitation. Voir la section Radon dans ce dossier.

Amiante : de sérieuses précautions à prendre pour vous en débarrasser

L'amiante est un nom générique pour certains minéraux à texture fibreuse appartenant au groupe des silicates. Interdite à l’utilisation, à la production et la commercialisation en Belgique depuis 1998, l'amiante, très dangereuse pour la santé, n’a cependant pas disparu. De sérieuses précautions sont à prendre pour, le cas échéant, l’éliminer de votre habitation. Voir la section Amiante dans ce dossier.

Monoxyde de carbone : un détecteur vous alertera à temps 

Le monoxyde de carbone résulte de la combustion incomplète d’énergie fossile, En cas d’accumulation intempestive dans l’habitation, ce gaz peut être mortel. Attention aux chauffages à combustible fossile non raccordés à une cheminée qui libèrent leurs gaz brûlés dans l’habitation. Equipez-vous d’un détecteur. Voir la section CO dans ce dossier.

Formaldéhyde : aérez pour éviter les allergies

Le formaldéhyde est un composé organique volatil (COV) mieux connu sous le nom de formol. Son utilisation est courante dans les peintures, les vernis, les colles, le plastique, l’encre, les produits d'entretien, les détachants,… Raison pour laquelle on en retrouve souvent dans l'air intérieur. Aérez pour éviter les concentrations intempestives pouvant causer des allergies. Voir la section Formaldéhyde dans ce dossier.

Acariens : des mesures multiples pour limiter leur prolifération

Ces petites bêtes, invisibles à l’œil nu, nichent de préférence dans les matelas, les coussins, les rideaux et les tapis. Elles sont à l’origine d’allergies respiratoires et peuvent être un déclencheur majeur d’exacerbations de l’asthme. S’il est compliqué de vous en débarrasser totalement, au moins pouvez-vous contrarier leur multiplication. Voici comment. Voir la section Acariens dans ce dossier.

Moisissures : cherchez la cause

Les moisissures sont des microchampignons qui affectionnent les endroits humides, sombres et mal ventilés. La plupart sont inoffensives, mais certaines peuvent s'avérer très nocives, en particulier pour les très jeunes enfants. Dans le doute, faites les analyser. Surtout, tentez d’éliminer les causes de leur apparition. Voir la section Moisissures dans ce dossier.

Encens et bougies parfumées pas si inoffensifs : à éviter

Bâtons, cônes d’encens, et dans une moindre mesure, les bougies parfumées libèrent, lors de leur combustion, nombres de substances indésirables.  Avec de possibles maux de tête, vertiges, nausées, irritation des yeux et des poumons à la clé. Autant savoir. Voir la section Encens et bougies  dans ce dossier.

Emanations des produits détergents et d’entretien : préférez les produits faits maison

Les produits détergents et d’entretien achetés en magasin contiennent davantage de composés organiques volatils (COV), sources possibles d’allergies et d’irritations du système respiratoire, que les produits fait maison au moyen de simples produits naturels. Privilégiez dès lors ces derniers. Voir la section Emanations des produits détergents et d’entretien dans ce dossier.

Des symptômes suspects: parlez-en à votre médecin 

Les médecins, qui observent des symptômes les amenant à suspecter une pollution intérieure chez leurs patients, peuvent faire appel à des structures régionales de détection de ces pollutions A Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, celles-ci se rendent sur place pour faire, gratuitement, une série d’analyses de qualité de l’air et du logement. Le cas échéant, évoquez ceci avec votre médecin généraliste qui peut en faire la demande.