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Le baromètre de la consommation de Testachats repart à la hausse

15 mars 2024
Baromètre de Test Achats pour 2021

Bonne nouvelle pour les ménages belges : notre indice de perception du cooût de la vie augmente de 1,4 point. Cela permet de compenser les pertes de l'année dernière. Cette hausse signifie aussi que nous avons presque retrouvé les niveaux de 2019 et 2021.

Pourquoi un indice de perception du coût de la vie ?

Depuis 2018, nous mesurons chaque année la capacité des familles à faire face à leurs dépenses dans six domaines : le logement, la santé, l'alimentation, la mobilité, les loisirs et l'éducation. Cela nous permet de calculer si les familles ont plus ou moins de difficultés à faire face à leurs dépenses.

Plus l'indice est bas, plus les familles belges sont confrontées à des difficultés financières.

Ce qui coûte plus cher

Notre enquête auprès de plus de 4 000 répondants nous a permis d'obtenir les résultats suivants.

Ce sont principalement la viande et le poisson (+ 5,5 %), les appareils ménagers (+ 4,4 %), les fruits et légumes (+ 4 %) et les activités culturelles (+ 4 %) qui sont devenus plus chers sur une base annuelle. La viande et le poisson étaient déjà 8,6 % plus chers l'année dernière que l'année précédente, tandis que les fruits et légumes ont connu une augmentation de 5,1 %. Cela signifie que ces deux groupes de produits sont devenus respectivement 14,1 % et 9,1 % plus chers en deux ans.

Les prix des soins dentaires, des lunettes et des prothèses auditives ont également augmenté à nouveau. 32,8 % des ménages déclarent aujourd'hui avoir des difficultés à payer ces dépenses. 37,2 % éprouvent des difficultés à entretenir leur logement et 36,2 % des familles disent avoir encore du mal à payer leurs factures d'énergie. 

Ce qui coûte moins cher 

Les dépenses que les familles ont eu le moins de mal à assumer en 2023 sont la mobilité (- 6,2 %) et les loisirs (- 2,5 %). En ce qui concerne l'alimentation, les coûts sont restés stables, alors qu'ils avaient connu une très forte augmentation l'année précédente : + 7 % par rapport à 2021. 

Combien de ménages sont-ils confrontés à des difficultés financières en Belgique ?

Selon notre enquête, le pourcentage de ménages belges confrontés à de graves problèmes financiers a diminué de 1,7 % cette année. En revanche, le nombre de ménages confrontés à des problèmes financiers modérés a augmenté de 1,9 %. Pour les familles sans problèmes financiers, il est resté stable (- 0,2 %). 

Les familles monoparentales avec enfants mineurs sont les plus en difficulté, 57,3 % d'entre elles déclarant avoir du mal à joindre les deux bouts. Les couples retraités le disent beaucoup moins : à peine 21 %.

Si l'on s'intéresse aux dépenses essentielles à la qualité de vie, on constate que 36,2 % des Belges ont des difficultés à payer l'énergie et l'eau. 32,9 % ont des difficultés à faire face au coût d'un dentiste.

Enfin, 50,2 % des familles disent avoir des difficultés à payer leur principal voyage de vacances. Pour les restaurants et les cafés, le chiffre est de 47,2 %. 46,8 % déclarent que le coût de la voiture est le plus difficile à payer.

Différences entre les régions

L'indice présente également des différences régionales. Si l'on considère les trois régions belges, l'indice de la Flandre s'élève à 56,1, celui de Bruxelles est légèrement inférieur (51,4) et celui de la Wallonie atteint 49,1. Les Flamands sont également plus optimistes (55,1) que les Wallons (47,7) pour l'année à venir.

Le pouvoir d'achat augmentera-t-il en 2024 selon les consommateurs ?

Les consommateurs voient l'avenir en 2024 de manière plus positive que l'année dernière : 34 % pensent que leur situation financière se détériorera en 2024 et 18,2 % sont confiants dans une amélioration de leur situation financière.

L'année dernière, 50,2 % des consommateurs pensaient que leur situation financière se détériorerait en 2023 et seulement 8,2 % pensaient qu'elle s'améliorerait.

Conclusion

L'accessibilité financière s'est améliorée au cours de l'année écoulée, même si l'évolution des prix de l'alimentation, de l'énergie, des voitures et des dépenses de santé essentielles reste problématique. Mais l'espoir d'une amélioration est plus grand que l'année dernière.