Panneaux photovoltaïques : tout ce que vous devez savoir
Comment savoir si votre toiture convient? Faut-il adapter son installation électrique ? Et dans quelle mesure un investissement en panneaux solaires est-il vraiment rentable ? A quoi faut-il faire attention ? Notre dossier détaillé vous donne les réponses.
Comment fonctionne le photovoltaïque ?
Depuis la fin des années 2000, le photovoltaïque connaît un certain succès auprès des particuliers. Grâce à cette technologie, le consommateur disposant d'une toiture bien exposée peut devenir aussi un producteur d'énergie.
La lumière se transforme en électricité
Dans une cellule solaire photovoltaïque, la lumière est transformée en électricité. La quantité de courant produite par une cellule dépend de la quantité de lumière, directe ou indirecte, y arrivant. Et cela varie en fonction du moment de la journée et de la saison. Le soleil ne doit pas nécessairement briller de tous ses rayons ; un peu de lumière du soleil suffit pour produire de l'électricité.
Les cellules solaires sont reliées entre elles dans des panneaux solaires ou modules PV. Ces modules sont généralement posés sur un toit orienté au soleil et sans ombrage important.
Un onduleur transforme le courant en 230 volts injecté sur le réseau de l’habitation. Si le courant n'est pas directement (auto)consommé, il va alimenter le quartier.
Pour en apprendre encore davantage sur les panneaux photovoltaïques, consultez les sections suivantes dans ce dossier :
- Mon habitation convient-elle ? En général, les panneaux photovoltaïques s’installent sur les toits. Il vous faut poser plusieurs questions avant de procéder à leur pose.
- Que comprend l'installation ? Un contrôle de conformité est obligatoire avant chaque installation. L'occasion de mettre à jour votre installation électrique et vérifier que la pose ne nécessite pas de grandes adaptations.
- Où va l'électricité produite ? Il faut savoir que le courant produit par les panneaux peut soit être directement consommée soit être injectée sur le réseau de l’électricité.
- Que vous rapporte votre propre électricité ? Les propriétaires de panneaux photovoltaïques ne devront pas prélever d'électricité du réseau lorsqu'ils utiliseront directement leur production photovoltaïque. Et l’électricité injectée peut être revendue. A Bruxelles, l’électricité produite donne aussi droit à des certificats verts.
- Rachat de votre électricité injectée : Dans toutes les régions, vous pouvez revendre l'électricité injectée.
- Quelle est la rentabilité financière ? La rentabilité du photovoltaïque dépendra du coût de l'orientation de l'installation anisi que de la valorisation de l'électricité produit.
- Tarif bihoraire ou normal ? Cela dépendra du scénario que vous trouvez. Découvrez dans cette section les différents cas de figure.
- Formalités et points d'attention : la pose d’une installation photovoltaïque va de pair avec une série de formalités ou de points d’attention à tenir à l’œil. Découvrez lesquels en consultant cette section.
- Comment comparer les devis ? A l'instar de toutes autres installations, faire poser des panneaux photovoltaïques nécessite plusieurs devis. Découvrez ici comment les évaluer et les comparer.
Depuis la fin des années 2000, le photovoltaïque connaît un certain succès auprès des particuliers. Grâce à cette technologie, le consommateur disposant d'une toiture bien exposée peut devenir aussi un producteur d'énergie.
La lumière se transforme en électricité
Dans une cellule solaire photovoltaïque, la lumière est transformée en électricité. La quantité de courant produite par une cellule dépend de la quantité de lumière, directe ou indirecte, y arrivant. Et cela varie en fonction du moment de la journée et de la saison. Le soleil ne doit pas nécessairement briller de tous ses rayons ; un peu de lumière du soleil suffit pour produire de l'électricité.
Les cellules solaires sont reliées entre elles dans des panneaux solaires ou modules PV. Ces modules sont généralement posés sur un toit orienté au soleil et sans ombrage important.
Un onduleur transforme le courant en 230 volts injecté sur le réseau de l’habitation. Si le courant n'est pas directement (auto)consommé, il va alimenter le quartier.
Pour en apprendre encore davantage sur les panneaux photovoltaïques, consultez les sections suivantes dans ce dossier :
- Mon habitation convient-elle ? En général, les panneaux photovoltaïques s’installent sur les toits. Il vous faut poser plusieurs questions avant de procéder à leur pose.
- Que comprend l'installation ? Un contrôle de conformité est obligatoire avant chaque installation. L'occasion de mettre à jour votre installation électrique et vérifier que la pose ne nécessite pas de grandes adaptations.
- Où va l'électricité produite ? Il faut savoir que le courant produit par les panneaux peut soit être directement consommée soit être injectée sur le réseau de l’électricité.
- Que vous rapporte votre propre électricité ? Les propriétaires de panneaux photovoltaïques ne devront pas prélever d'électricité du réseau lorsqu'ils utiliseront directement leur production photovoltaïque. Et l’électricité injectée peut être revendue. A Bruxelles, l’électricité produite donne aussi droit à des certificats verts.
- Rachat de votre électricité injectée : Dans toutes les régions, vous pouvez revendre l'électricité injectée.
- Quelle est la rentabilité financière ? La rentabilité du photovoltaïque dépendra du coût de l'orientation de l'installation anisi que de la valorisation de l'électricité produit.
- Tarif bihoraire ou normal ? Cela dépendra du scénario que vous trouvez. Découvrez dans cette section les différents cas de figure.
- Formalités et points d'attention : la pose d’une installation photovoltaïque va de pair avec une série de formalités ou de points d’attention à tenir à l’œil. Découvrez lesquels en consultant cette section.
- Comment comparer les devis ? A l'instar de toutes autres installations, faire poser des panneaux photovoltaïques nécessite plusieurs devis. Découvrez ici comment les évaluer et les comparer.
En général, les panneaux photovoltaïques s’installent sur les toits. Il vous faut poser plusieurs questions avant de procéder à leur pose.
Ai-je assez de place sur mon toit ?
Il est généralement conseillé d’essayer de produire l'équivalent de votre consommation annuelle d’électricité à l’aide de vos panneaux solaires. Vous déterminerez la puissance requise de votre installation (exprimée en kilowatts-crête ou kWc) en divisant votre consommation annuelle d'électricité par 900 (voire un peu moins si l'orientation ou la pente de votre toit, par ex., n’est pas optimale ; dans ce cas, multipliez 900 par le pourcentage indiqué dans le tableau selon l'orientation et la pente du toit, par ex. 900 x 0,93 = 837).
Un ménage moyen consommant 3 500 kWh d'électricité par an a donc besoin d'environ 4 kWc . Or, en comptant entre 5 à 6 m² par kWc, il vous faudra entre 20 et 25 m² bien exposés. Malheureusement tous les toits ne disposent pas de cet espace, il faudra donc parfois accepter de ne pas couvrir tous vos besoins.
Par ailleurs, sachez qu’en région de Bruxelles-Capitale, la puissance des installations domestiques est de toute façon limitée à 5 kWc et, en Flandre et en Wallonie, à 10 kWc (en fait, le maximum est techniquement exprimé en kVA, proche du chiffre en kWc).
Mon toit est-il bien orienté ?
Idéalement, le toit de l'habitation doit être orienté plein sud, avec une inclinaison de 30 à 35°. Les toitures orientées entre l'est et l'ouest (sud-est, sud-ouest) ou dont l’inclinaison est comprise entre 15 et 50° conviendront également pour des panneaux solaires, mais leur production sera alors un peu moindre.
Dans le cas d’une toiture plate, vous avez en général la possibilité d’opter pour une orientation et une inclinaison idéale. Les panneaux seront alors fixés sur une structure portante métallique tenue sur place avec du lest (et sans fixation risquant d’abîmer le revêtement du toit).
l'orientation sur le rendement des panneaux solaires | |||||||
Pente du toit | |||||||
Orientation | 0° | 15° | 30° | 45° | 60° | 75) | 90° |
est/ouest | 90% | 88% | 85% | 79% | 71% | 62% | 52% |
sud-est/sud-ouest | 90% | 95% | 96% | 93% | 87% | 77% | 65% |
sud | 90% | 97% | 100% | 98% | 92% | 83% | 70% |
La configuration idéale (= 100 %) est un toit orienté au sud, avec une pente de 30°. |
L'ombre pose-t-elle un problème ?
Les zones d'ombre sur les panneaux solaires sont à éviter. Une simple bande d'ombre peut en effet affecter sensiblement la production totale avec un onduleur classique. Les cheminées et les arbres, plus particulièrement, peuvent venir jouer les trouble-fêtes. Toutefois des solutions techniques comme des micro-onduleurs ou des optimiseurs de puissance permettent de limiter l'effet global de l'ombre sur toute l'installation. Votre installateur vous les proposera si des ombres viennent significativement perturber votre toit.
Mon toit est-il en ordre ?
L’installation de panneaux solaires devra de préférence être précédée d’un examen attentif de l'état du toit. Ce sera ainsi l'occasion de rénover éventuellement votre toiture plutôt que de devoir démonter les panneaux solaires par la suite, avec les frais supplémentaires que cela suppose. C'est aussi l'occasion d'isoler son toit, surtout que certains travaux pourraient surélever ce toit.
S’il s’agit d’un toit d’ardoises contenant de l’amiante, le code du travail interdit d’y poser de panneaux. Il faudra donc d’abord changer la couverture en prenant les mesures de protection adéquates et puis poser les panneaux. Voir notre réponse d'expert Peut-on installer des panneaux photovoltaïques sur un toit contenant de l’amiante? pour en savoir plus.
La pose de panneaux solaires exige non seulement des connaissances en électricité mais aussi en matière d'étanchéité des toitures. Assurez-vous que l'installateur soit bien qualifié dans les deux domaines.
Les panneaux solaires pèsent environ 10 kg/m², ce qui ne doit normalement pas poser de problème pour une toiture réalisée correctement et capable de supporter des charges plus lourdes. En cas de doute, faites appel à un spécialiste.
Faut-il un permis d’urbanisme ?
La pose de panneaux solaires sur un toit plat ou incliné ne nécessite généralement pas de permis d'urbanisme, sauf dispositions spécifiques comme des règlements de lotissement, des plans particuliers d'aménagement ou des plans d'exécution spatiale ou encore des dispositions pour des bâtiments historico-culturels protégés.
Renseignez-vous donc toujours auprès de la commune pour vérifier s'il existe des dispositions spécifiques pour les panneaux solaires et/ou si vous devez en signaler la pose.
Un contrôle de conformité est obligatoire à chaque adaptation significative de l'installation électrique, comme lors de la pose de panneaux solaires. C’est le moment idéal pour remettre votre installation électrique à jour (disjoncteur différentiel, mise à la terre correcte, section des câbles électriques suffisante, coffret à fusibles, …). Si vous ne connaissez pas d’électricien confirmé, il pourra être utile de faire procéder à une première vérification par un organisme de contrôle et de lui demander ce qui doit précisément être modifié. Vous pourrez ensuite demander un devis à plusieurs électriciens et éviterez ainsi que ceux-ci ne vous réclament des frais inutiles. Vous pourriez même parfois récupérer assez vite le coût de ce contrôle.
Mais que doit comprendre une installation photovoltaïque ? Cela nécessite-t-elle de grandes adaptations à votre installation ?
Un onduleur
L'onduleur sert à transformer le courant continu produit par les panneaux photovoltaïques en courant alternatif adapté au réseau électrique de l'habitation.
C'est surtout l'installateur qui déterminera l'onduleur le plus adapté à votre installation. De votre côté, vous pourrez vous renseigner sur la marque et la garantie. Sachez qu’un onduleur n'apprécie pas la chaleur et doit de préférence être installé dans un endroit frais, comme un garage. Certains installateurs refuseront dès lors, à juste titre, de l'installer dans un grenier où il peut faire très chaud en été. L'espace libre autour doit également être suffisant pour la ventilation. Enfin, l'onduleur doit aussi de préférence être facilement accessible pour pouvoir le mettre rapidement hors tension si nécessaire.
Et s'il affiche la tension et d'autres caractéristiques de production comme la puissance produite sur un écran, vous pourrez vous assurer que l'installation fonctionne toujours correctement. La majorité des onduleurs actuels permettent de lire les données à distance, par le biais d'une connexion internet et cela facilite encore le contrôle.
Un compteur (supplémentaire)
Ce n’est qu’à Bruxelles qu’un compteur (« vert ») supplémentaire devra être installé pour mesurer la quantité d'électricité produite par votre installation photovoltaïque. Cette mesure déterminera le nombre de « certificats verts » auxquels vous y aurez droit.
Si votre installation comporte toujours un compteur mécanique classique, il devra être remplacé par un compteur digital mesurant séparément l'électricité consommée et injectée et ce dans toutes les régions.
Interrupteur sectionneur
Une installation de panneaux solaires doit toujours être pourvue d'un interrupteur sectionneur pour pouvoir couper le courant. En règle générale, le courant pourra être coupé à hauteur de l'onduleur proprement dit, mais si la distance entre les panneaux et l'onduleur est grande, il pourra être intéressant de placer un interrupteur sectionneur à proximité des panneaux. Le câble sera en effet toujours sous tension si le soleil illumine les panneaux. Par mesure de sécurité, il sera donc préférable de pouvoir mettre la partie intérieure de l'installation hors tension. L’interrupteur sectionneur devra être facilement accessible.
Interrupteur différentiel
Un interrupteur différentiel général de 300 mA maximum (de type A) est obligatoire pour vous prémunir des chocs électriques et même détecter d'éventuelles pertes de courant qui peuvent vous coûter plusieurs centaines d'euros par an.
Certaines installations électriques, notamment des années 80, sont encore équipées d’un interrupteur différentiel général de type AC. Celui-ci devra alors être remplacé par un interrupteur différentiel de type A. Une autre possibilité consistera en la pose, par l'installateur, d’un interrupteur différentiel de type A à hauteur de l'installation photovoltaïque.
Mise à la terre
Les éléments comme le cadre en métal autour des panneaux solaires et la structure portante sur laquelle ils sont fixés doivent être raccordés à la terre de l'installation électrique. Une mise à la terre correcte est requise. Des piquets de terre supplémentaires devront au besoin être enfouis dans le sol pour mieux répartir le courant.
La pose d’un coupe-terre est obligatoire afin de permettre la mesure ultérieure lors du contrôle technique de l’installation par un organisme agréé.
Câble solaire ou PV
Le câble sur le toit, entre les panneaux et l'onduleur, doit être résistant aux UV s’il est exposé à la lumière du soleil, et aux températures élevées (de 90 à 120°C). Il faudra choisir un câble dit "solaire ou PV". Sa section devra toutefois être correctement dimensionnée en fonction du courant, du voltage et de la longueur du câble ; 2,5 mm² pourra parfois suffire, mais l'installateur ne devra pas hésiter à opter pour du 4, voire du 6 mm². Cela aura un impact positif sur le rendement de l'installation (plus le câble sera court et épais, plus les pertes seront limitées).
Pour bien comprendre les enjeux et bénéfices du photovoltaïque, il faut savoir que le courant produit par les panneaux peut soit être directement consommée soit être injectée sur le réseau de l’électricité. En l’absence de production suffisante, il vous faudra aussi prélever de ce réseau.
L’autoconsommation
Le propriétaire d’une installation photovoltaïque consomme sur le moment même l'entièreté ou une partie du courant qu’il produit. Ce courant consommé ne sera pas puisé sur le réseau. En moyenne, par an, un ménage pourra autoconsommer 30 à 50 % du courant produit, du moins sans dispositif comme des batteries.
L’injection de l’excédent de production sur le réseau
Par journée bien ensoleillée, le propriétaire d’une installation photovoltaïque va produire plus d’électricité qu’il n’en consomme. Le reste du courant sera injecté sur le réseau et ainsi être consommé par les voisins.
Le prélèvement du réseau
Durant les journées nuageuses ou tout simplement la nuit, les panneaux ne seront pas d’un grand secours à leur propriétaire. Il puisera donc du courant sur le réseau. Ce courant puisé correspond généralement à 50 à 70 % de la consommation annuelle.
Les propriétaires de panneaux photovoltaïques ne devront pas prélever d'électricité du réseau lorsqu'ils utiliseront directement leur production photovoltaïque : on parle d'autoconsommation. Cet avantage est commun à toutes les installations à travers le pays.
L’autoconsommation
L'autoconsommation, c’est de l'électricité qui ne devra pas être puisée du réseau et l'avantage financier par kWh est égal au prix total de l'électricité, tous frais compris. L'autoconsommation est le gain de base en installation photovoltaïque.
L’électricité qui n’est pas autoconsommée est injectée dans le réseau.
La revente de l'injection
L'injection d’électricité fait l'objet d'une rémunération en revendant l’électricité à un fournisseur, avec lequel il faut établir un contrat. Ce gain reste bien inférieur à celui apporté par l'autoconsommation mais n'est pas à négliger.Les certificats verts
Il n’y a plus qu’à Bruxelles que la production d’électricité par une nouvelle installation photovoltaïque donne droit à des certificats verts pendant 10 ans.
La compensation : seulement pour certaines installations existantes
Pour mémoire, certaines installations existantes en Flandre et en Wallonie bénéficient encore de la compensation, c’est-à-dire de la soustraction de l’injection à la consommation annuelle. Cela revient à simuler une autoconsommation maximale. Toutefois il faut alors payer un tarif prosumer. Cette redevance réseau est un montant payé au prorata de la puissance de l'installation. Elle est prévue pour financer le réseau lorsque de l'électricité en est puisée. Il s’agit d’un montant forfaitaire qui ne dépend pas de la consommation réelle d'électricité.
La compensation disparaît en Flandre dès que l’on vous installe un compteur digital. En Wallonie, la compensation pour les installations antérieurs à 2024 sera effective jusqu’en fin 2030 : le fait d’installer un compteur digital ne modifie pas la droit à la compensation, qui est alors calculée.
Toutes les nouvelles installations disposent maintenant d’un compteur digital qui enregistre la consommation et l'injection comme deux flux distincts, ce qui permet d'établir une facture précise basée sur votre consommation réelle et d’obtenir une rétribution du courant injectée.
Vous pouvez vous adresser à tous les fournisseurs qui proposent des contrats résidentiels. La plupart des fournisseurs appliquent une seule et même indemnité de rachat pour tous leurs contrats de fourniture. Chez certains, comme Engie, le tarif de rachat varie en fonction du contrat que vous avez souscrit.
La rétribution moyenne du courant injecté est en moyenne de 5 eurocents par kWh en janvier 2024. Pour les quelques 2 500 kWh d'électricité qu'un prosommateur moyen met sur le réseau chaque année, cela représente un montant de 125 euros.
Vous payez pour l'achat de votre électricité beaucoup plus que ce que vous obtenez pour votre énergie injectée. Mais il est difficile de comparer les deux. Outre le prix de votre électricité (qui ne représente qu'un tiers environ du prix total), votre tarif d'achat comprend également les coûts de réseau (pour l'utilisation du réseau électrique) de votre gestionnaire de réseau et toutes sortes de taxes et de prélèvements des différentes instances. De plus, le tarif du fournisseur inclut la TVA, alors que le tarif de rachat ne l'inclut pas.
En outre, il existe la loi de l'offre et de la demande : si vous injectez de l'électricité, d'autres propriétaires de panneaux solaires font de même, de sorte que l'offre d'électricité dépasse la demande et que le prix baisse. Lorsque la production propre d'électricité solaire est faible, par exemple le soir ou les jours d'hiver, l'électricité est prélevée sur le réseau et doit être fournie par d'autres centrales de production à ce moment-là. Dans les périodes où la demande est traditionnellement plus forte, par exemple le soir lorsque tout le monde rentre à la maison et commence à cuisiner, les prix sur le marché de gros augmentent. En d'autres termes, lorsque vous prenez de l'énergie sur le réseau parce que vos panneaux solaires ne produisent pas assez, le prix du marché est plus élevé; lorsque vous injectez de l'énergie, le prix du marché est plus bas.
Comme pour les tarifs de fourniture et en dehors d'une période de crise comme vécue en 2022, il existe des tarifs fixes et variables pour les contrats de rachat. Alors qu'un taux variable évolue dans le temps, un prix fixe reste stable pendant toute la durée de votre contrat. Chez la plupart des fournisseurs, un prix de fourniture variable s'accompagne d'un tarif de rachat variable et le même raisonnement s'applique aux tarifs fixes.
Mais ce n'est pas toujours le cas : TotalEnergies, Luminus et Eneco, par exemple, proposent un tarif de rachat variable, que vous ayez un tarif de fourniture variable ou fixe chez eux. Il convient donc de se renseigner au préalable auprès de son fournisseur.
Un tarif de rachat plus élevé peut sembler attrayant, mais il est préférable de ne pas fonder votre décision uniquement sur ce critère. S'il est lié à un tarif de fourniture onéreux, il ne vous sera finalement guère utile. Vous devez donc toujours regarder en premier lieu le prix de votre contrat de fourniture. Cela sera beaucoup plus déterminant pour le montant de votre facture énergétique finale.
Légalement, ce n'est pas obligatoire. En principe, vous pouvez vendre votre électricité à un fournisseur et l'acheter à un autre. Dans la pratique, toutefois, cela n'est souvent pas possible : tous les fournisseurs exigent que vous concluiez également un contrat de fourniture avec eux, à l'exception d'Engie. Mais avec Engie, vous devez payer une redevance fixe distincte pour le contrat de rachat d'électricité. Selon le contrat, cette redevance fixe varie entre 26,34 € et 100,70 € et s'ajoute à la redevance fixe que vous payez à votre autre fournisseur pour votre contrat de fourniture. Pour le moment, nous vous conseillons donc de rester avec le même fournisseur pour la fourniture et l'injection.
La comparaison des tarifs devient un peu plus complexe maintenant que vous devez tenir compte à la fois de votre tarif de fourniture et de votre tarif de rachat. Le conseil le plus important est de faire une simulation sur la base de votre profil de consommation personnel. Si vous connaissez la quantité d'électricité que vous prélevez chaque année sur le réseau et la quantité approximative que vous allez injecter, vous pouvez faire un calcul à l'aide de notre guide d'achat. Nous avons intégré tous les tarifs de rachat dans notre outil afin que vous puissiez trouver le tarif le plus avantageux pour votre profil grâce à notre simulation.
Le prix des installations photovoltaïques a fortement baissé depuis la fin des années 2000. De plus de 6 000 euros, le prix a chuté autour de 1 000 euros par kilowatt-crête (kWc) dans les meilleures offres, tout compris. Nous conseillons de toujours demander plusieurs offres afin de bien évaluer les prix du marché, dans votre situation, au moment où vous comptez faire poser des panneaux.
Bien évidemment, les offres ne sont jamais totalement comparables. Il existe en effet différents types (haut rendement et aspect) et marques de panneaux solaires et les offres prévoient parfois quelques postes supplémentaires, comme l'adaptation de l'installation électrique ou la pose d'un échafaudage pour accéder à une toiture haute. Mais dans la section « Comparer les devis », nous vous donnons des éléments pour effectuer une analyse approfondie des différentes offres.
Le prix payé pour l'installation a un grand impact sur le rendement financier. Quand vous recevez une offre, calculez toujours ce montant par kilowatt-crête tous frais compris et utilisez les graphiques ci-dessous pour évaluer la rentabilité de votre projet.
Hausse des prix de l'énergie
Pour nos estimations de la rentabilité du photovoltaïque, nous considérons les prix moyens de l'électricité de janvier 2024. Ces prix sont bien plus bas que ceux des pics osbervés en 2022 et semblent une base réaliste pour estimer la rentabilité du photovoltaïque sur du long terme. Nous pensons que se baser sur des prix élevés de crise peut mener à une surestimation du gain attendu. Nous supposons aussi une hausse moyenne annuelle du prix de l'électricité de 3%, ce que nous avons constaté au cours des dernières décennies, avec des périodes d'accélération et de décélération.
Rentabilité à Bruxelles
A Bruxelles, vous valorisez l'électricité produite par vos panneaux en la consommant directement ou en la revendant à un fournisseur. En outre, la production vous donne droit à des certificats verts pendant 10 ans. En pratique vous recevez pour une installation posée en début 2024 un minimum de 133 euros par 1 000 kWh produits. Sachez que ce prix dépend d'un marché où vous pouvez vendre vos certificats à des fournisseurs et que vous pourriez en obtenir un peu plus même si le marché a chuté depuis 2023.
Le soutien apporté par les certificats verts permet d'avoir toujours un rendement assez élevé, même avec la disparition de la compensation. Nous supposons 30 à 45 % d'autoconsommation de l'électricité produite.
Avec une très bonne orientation et un prix d'installation de 1 500 euros par kWc, le rendement peut atteindre plus de 5 % à Bruxelles. Mais des conditions moins favorables peuvent faire baisser le rendement en dessous de 4 %. Les gains restent toutefois positifs et plus élevés que les taux d'intérêts sur les comptes d'épargne.
En ce qui concerne le temps de retour, il est relativement rapide à Bruxelles : comptez grâce aux certificats verts dans les 6 à 8 ans si vous payez 1 500 euros pr kWc.
Notez bien que plus les prix de l'installation par kWc sera élevé, plus votre rentabilité baissera, d'où l'importance de ne pas prendre la première offre venue sans en analyser le prix et demander éventuellement d'autres offres.
Rentabilité en Wallonie
En Wallonie, vous valorisez l'électricité produite par vos panneaux en la consommant directement ou en la revendant à un fournisseur. Avec une très bonne orientation et un prix d'installation de 1500 euros par kWc, le rendement financier peut y atteindre plus de 4 %. Mais des conditions moins favorables peuvent faire baisser ce rendement à 2%. En ce qui concerne le temps de retour, comptez dans les 6 à 8 ans.
Le temps de retour est de 8 à plus de 15 ans si les conditions sont moins favorables.
Notez bien que plus le prix de l'installation par kWc sera élevé, plus votre rentabilité baissera, d'où l'importance de ne pas prendre la première offre venue sans en analyser le prix et demander éventuellement d'autres offres.
Rentabilité en Flandre
En Flandre, vous valorisez l'électricité produite par vos panneaux en la consommant directement ou en la revendant à un fournisseur. L’introduction du tarif capacitaire en 2023 a fait diminuer le prix variable de l’électricité, ce qui a pour effet de ralentir le gain apporté par l’autoconsommation de la production photovoltaïque.
Pour une très bonne orientation, une autoconsommation élevée et un prix d’achat de 1 500 euros par kWc, le rendement peut atteindre presque 4%. Si les conditions sont moins favorables, le gain peut se réduire à 1 %.
Le temps de retour est de 10 à plus de 15 ans si les conditions sont moins favorables.
Notez bien que plus le prix de l'installation par kWc sera élevé, plus votre rentabilité baissera, d'où l'importance de ne pas prendre la première offre venue sans en analyser le prix et demander éventuellement d'autres offres.
Bien réfléchir avant de se lancer
En conclusion, l'investissement en panneaux photovoltaïques est une option, pour celui qui a un toit assez bien orienté, et qui peut obtenir un prix d'installation ne dépassant pas les 1500 euros par kilowatt-crête. Notons qu’il s’agit d’un investissement pour une durée d’au moins 20 ans ne pouvant plus être modifié une fois réalisé. Il dépendra de conditions techniques et administratives de fonctionnement. Si vous ne pouvez pas supporter l’idée des variations de prix de l’électricité ou des aléas techniques comme une panne ou un réseau congestionné diminuant votre bénéfice, mieux vaut opter pour un autre placement.
La tendance de ces dernières années est d'avoir une diminution de l'avantage du bihoraire par rapport au tarif normal. Avant même d'avoir des panneaux photovoltaïques, le bihoraire n'est plus toujours le bon choix. Dans tous les cas, utilisez notre comparateur du coût de l'électricité pour estimer le choix le plus avantageux. Maintenant, prenons le scénario classique de la pose de nouveaux panneaux sur un logement qui dispose de bihoraire. Faut-il conserver ce tarif ?
Pour les nouvelles installations en 2024, la disparition généralisée de la compensation fera que vous pouvez conserver le tarif bihoraire, si vous trouvez un contrat avantageux pour ce tarif.
La pose d’une installation photovoltaïque va de pair avec une série de formalités ou de points d’attention à tenir à l’œil.
Un contrôle avant la mise en service de l'installation
L'installation photovoltaïque ne peut être mise en service tant qu’elle n'a pas été contrôlée par un organisme agréé. Avant cela, la mise en service de l’installation est interdite.
En effet, un organisme de contrôle (agréé) passera pour contrôler l'installation et la sécurité électrique. Le prix de ce contrôle est généralement repris dans le devis de l’installateur. Si rien n'est indiqué, demandez à l'installateur à combien ce prix s'élèvera - comptez sur 100 à 150 € – avant de fixer le rendez-vous avec l'organisme de contrôle. Mettez-vous d’accord qui va prendre contact avec cet organisme de contrôle.
En tant que consommateur, vous devrez pouvoir présenter un dossier complet à cet organisme de contrôle avec, e.a., une description technique de l'installation. Si ce dossier n'est pas complet, le contrôleur procédera uniquement à une vérification partielle et un rendez-vous pour un nouveau contrôle (payant également) devra être pris. Si le consommateur demande lui-même le contrôle à la place de l'installateur, il pourra arriver que ce dernier refuse de remettre tous les documents tant qu'il n'a pas été totalement payé. Pour éviter cela, mieux vaudra convenir de tous ces éléments dès le départ.
Lors du contrôle, l'organisme de contrôle relèvera l'indice et la référence du compteur.
La déclaration au gestionnaire de réseau
Après contrôle, l'organisme de contrôle rédigera un rapport de l'examen de conformité. Ce document devra être remis au gestionnaire du réseau de distribution.
Le contrat avec votre fournisseur d’électricité
Votre contrat avec votre fournisseur d'électricité continuera à courir. Mais vous pourrez éventuellement demander une révision des factures intermédiaires en prévision de la baisse de la consommation future. À Bruxelles et en Flandre, vous devez signer un contrat avec un fournisseur pour qu'il achète la production photovoltaïque injectée.
Si vous envisagez ultérieurement de changer de fournisseur, gardez à l’esprit que lors d’un changement de fournisseur, il y a relevé de compteur, donc facturation. Si vous disposez de la compensation (compteur qui tourne à l'envers), il se pose alors le problème de la facturation scindée, qui pourrait vous faire perdre une partie du bénéfice lié à votre production solaire. Ce sera le cas si la consommation en hiver n’a pas été compensée par la production en été. Plus la date du changement de fournisseur est proche de la date de votre relevé annuel, moins la facturation scindée risque d’être pénalisante.
Les certificats verts
Cela ne concerne plus que Bruxelles : la procédure se fera ici par l'intermédiaire du régulateur Brugel. Pour les installations existantes, il faut s'adresser en Wallonie à l’administration SPW Energie et en Flandre à son gestionnaire de réseau.
Assurance
Les dommages aux panneaux solaires et le vol sont généralement couverts par l'assurance habitation, mieux connue comme l'assurance incendie. Ne signez donc pas une assurance complémentaire pour panneaux solaires sans réfléchir. Vous n'aurez bien souvent pas besoin d'une assurance supplémentaire.
Vous voulez avoir tous vos apaisements ? Prenez alors contact avec votre assureur et faites reprendre explicitement vos panneaux solaires dans la liste des points couverts par votre assurance habitation (comme partie de la maison ou du mobilier).
Protection antivol
Vous pourrez compliquer la tâche des voleurs en utilisant des écrous de blocage, qui compliquent le démontage des panneaux, ou même en utilisant des écrous indévissables. Ceci sera plus particulièrement recommandé dans le cadre des installations au sol ou sur un abri de jardin.
Prenez toujours contact avec votre assureur pour savoir si l'installation est assurée contre le vol (couverture dans l'assurance habitation, mieux connue sous le nom d'assurance incendie).
Nettoyage
Le nettoyage régulier des panneaux n'est pas une recommandation systématique. En cas d'inclinaison du toit de plus de 15°, la pluie nettoiera naturellement la surface des panneaux, comme une fenêtre de toit. Mieux vaut éviter de trop toucher ce panneaux, qu'un coup ou une forte pression pourrait endommager. Toutefois, certaines saletés pourront subsister, comme les déjections d'oiseaux. Voilà pourquoi il est intéressant de contrôler de temps à autre l’état des panneaux et d’éliminer si nécessaire la saleté agglutinée. À condition bien sûr de pouvoir y accéder et de faire très attention de ne pas faire pression sur ceux-ci.
Des subsides
Il n’existe plus de primes fédérales ou régionales aidant à installer des panneaux photovoltaïques. Vous pouvez toujours vous auprès de votre commune afin de vérifier si vous pouvez faire appel à un soutien financier.
Pas de majoration du revenu cadastral
Les autorités ont voulu éviter qu'une personne isolant mieux son habitation ou prenant d'importantes mesures d'économies d'énergie ne soit sanctionnée par une hausse de son revenu cadastral. Voilà pourquoi notamment le fisc ne majore pas le revenu cadastral après la pose de panneaux photovoltaïques.
Nous conseillons au consommateur voulant faire effectuer des travaux de bien se renseigner et de demander plusieurs devis. Le photovoltaïque n'échappe pas à la règle.
Une fois ces devis obtenus, regardons quels sont les principaux points d'attention pour les évaluer et les comparer.
Quelle puissance ?
La fonction des panneaux photovoltaïques est de vous produire de l'électricité. Cette production sera dépendante de la puissance-crête, c’est-à-dire la puissance nominale ou maximale des panneaux de l'installation. C'est un chiffre-clé qui n’est pourtant pas toujours fourni directement sur les devis. En effet, il est fréquent de rencontrer dans les devis seulement un nombre de panneaux à poser.
La puissance des panneaux est presque toujours dans le nom du produit, par exemple du type XYZ 380, où le 380 signifie 380 watt-crête (Wc). Vous pouvez aussi télécharger la fiche des panneaux pour confirmer qu'il s'agit bien de la puissance indiquée. Si l’on a 20 panneaux posés, cela fait 20 x 380 Wc = 7600 Wc ou 7,6 kWc.
Sur base de cette puissance vous pourrez comparer les devis de manière équilibrée. Une différence de quelque % n'est pas fondamentale, mais une installation de 3,5 kWc n'est pas la même chose qu'une installation de 5 kWc.
Quels panneaux ?
Le devis doit vous permettre d'identifier quels panneaux seront proposés, avec la mention de la marque et du modèle.
Les deux critères à évaluer pour l'analyse des devis sont l'aspect et le rendement.
Quant à l'aspect, il existe des panneaux bleutés (polycristallins), des panneaux noirs (monocristallins) avec une structure métallique grise et des panneaux complètement noirs, y compris la structure. Avoir des panneaux complètement noirs est un choix esthétique qui coûte un peu plus cher.
Quant au rendement, il existe aussi des panneaux à plus « haut rendement » qui demandent une surface moindre pour une même puissance. Les panneaux à plus « haut rendement » sont normalement plus chers que les autres. Toutefois cela ne veut pas dire que ce sont de meilleurs panneaux : ils sont utiles pour obtenir suffisamment de puissance quand l'espace est limité. Si vous avez assez de place sur votre toit, cela ne sert à rien de payer plus cher pour des panneaux à haut rendement.
Idéalement vous devriez demander, pour choisir en tout état de cause, une offre comportant des variantes, avec ou sans panneaux "all black" et avec panneaux "ordinaires" ou à plus "haut rendement".
Test Achats ne recommande pas ou ne déconseille pas de marques de panneaux. A la vue des tests, enquêtes et retours d'expérience des abonnés, nous ne disposons pas d'éléments pour conseiller une marque plutôt qu'une autre. La satisfaction des consommateurs vis-à-vis des panneaux reste élevée.
Par ailleurs, restez critiques face à l'affirmation du « bon panneau européen » contre le « mauvais panneau chinois ». Les composants de base restent très souvent asiatiques. L'assemblage en Europe peut être un critère sans pour autant être un must.
Le critère de base est que les panneaux doivent être garantis 10 ans au minimum, ce qu'ils sont presque tous. Il est bien sûr séduisant de prendre des panneaux garantis plus longtemps. Ne surévaluez toutefois pas trop cette garantie : rien ne dit que la société annonçant une telle garantie, même s’il s’agit d’un nom « connu », continuera à exister dans un avenir lointain.
Quel onduleur ?
L’onduleur sert à transformer le courant continu produit par les panneaux photovoltaïques en courant alternatif adapté au réseau électrique de l’habitation.
Le devis doit donner une description de l’onduleur : la marque et le modèle, avec la puissance totale en kVA. Parfois, l’installateur pourra proposer plusieurs onduleurs, par exemple si l’installation photovoltaïque couvrira des pans de toiture différents ayant une autre orientation.
La puissance de l'onduleur, notée en kVA, est importante car elle va déterminer le montant de la redevance réseau que certains propriétaires d’une installation photovoltaïque doivent encore payer en Flandre et que les propriétaires wallons doivent payer depuis 2020. Il est habituel d'avoir un chiffre en kVA inférieur aux kWc des panneaux (par exemple, -25%) sans impact significatif sur la production.
Le poste onduleur peut aussi proposer une solution pour gérer des ombres. Il peut s'agir de micro-onduleurs ou d'un système d'onduleur-optimiseur (type Solar Edge ou Tigo) Ces systèmes occasionnent un surcoût et ne sont utiles que si vous avez de l'ombrage sur une partie de l'installation. Si l'ombrage n'est présent qu'en hiver (soleil bas) au matin ou au soir, cela ne nécessite pas un tel investissement.
Il est important de savoir quelle garantie est fournie. Une garantie de 10 ans est à conseiller vivement quand on sait que le remplacement peut coûter parfois plus de 2 000 €.
Il est préférable d'avoir une garantie assurée par le fabricant avec remplacement sur site (main d'oeuvre comprise). Demandez que le devis mentionne que vous recevrez un certificat de garantie explicite. Ceci vaut plus qu’une garantie émise par l’installateur lui-même.
Avez-vous un prix total tout compris ?
Certains postes spécifiques peuvent faire monter le devis. S’il faut installer un échaudage afin d’avoir accès à une toiture assez haute, il y aura un supplément de prix. Et une réfection du toit est-elle requise avant de pouvoir procéder à la pose de l’installation photovoltaïque ? L’installation électrique est-elle en ordre ou faut-il encore y ajouter certains éléments tels qu’un disjoncteur différentiel correct ou une mise à la terre appropriée ? Le contrôle électrique de l’installation par un organisme de contrôle agréé figure-t-il sur le devis et qui va prendre l’initiative pour l’activer ? A Bruxelles, la pose d’un compteur pour les certificats verts est obligatoire.
Pourriez-vous suivre la production de votre installation photovoltaïque à distance, par exemple par le biais d’une appli ou sur internet ? Cela pourra s’avérer pratique afin d’être en mesure de vérifier régulièrement si votre système fonctionne correctement et de pouvoir détecter une panne éventuelle dans les plus brefs délais.
Il est vivement conseillé de faire mentionner de manière explicite tous ces suppléments dans le devis. Si vous avez des doutes à ce propos, renseignez-vous auprès de l’installateur.
Finalement, vous devrez obtenir un prix total comportant tous les éléments, qui est ferme et définitif.
Nous devons mettre en garde pour certaines firmes qui pratiquent la technique de brouiller les cartes et de proposer conjointement au PV d'autres systèmes : par exemple, un chauffe-eau thermodynamique, une pompe à chaleur chauffage (air/air) et du chauffage électrique. Il n'y a souvent qu'un prix global sans détail. Nos analyses de ces devis révèlent toutefois un prix payé exorbitant.
Quel est le prix total par kilowatt-crête ?
Pour évaluer le prix du devis et la rentabilité de l'opération, il faut calculer le prix total, toutes taxes et options comprises, par kWc. Ce prix va déterminer la rentabilité de l'installation et permettre de comparer des devis dont la puissance est légèrement différente.
Quel taux de TVA ?
Celui qui installe du photovoltaïque sur une habitation d'au moins 10 ans peut normalement bénéficier de la TVA à 6 %. Grâce à une mesure temporaire, ce taux de TVA réduit vaut aussi pour les habitations de moins de 10 ans (jusque fin 2023).
Taxe de recyclage
Depuis 2016, les panneaux solaires défectueux ou usagés peuvent être amenés dans des points de collecte. C'est la société PV Cycle qui assure la collecte et le traitement des panneaux, un processus gratuit financé par une contribution environnementale de 2 euros sur chaque nouveau panneau solaire. A quoi il faut encore ajouter 6 % ou 21% de TVA, et le montant peut être adapté chaque année si nécessaire.
Avec un tiers investisseur ?
Certaines sociétés proposent non seulement d'installer des panneaux, mais aussi d'en supporter les frais pour vous. Elles vantent alors leurs propositions en parlant d'installations photovoltaïques « sans investissement » ou d'installations « gratuites ». Ces sociétés sont parfois appelées « tiers investisseurs ».
Assurez-vous qu'il s'agit bien d'un tiers investisseur finançant lui-même l'installation et supportant les risques. Dans le passé, des consommateurs en Wallonie ont été littéralement arnaqués par des propositions où ils s'endettaient en leur nom pour reverser une bonne part des bénéfices au pseudo tiers-investisseur. Certaines propositions paraissent être intéressantes.
Dans tous les cas, comparez ces offres avec des offres d'installateurs classiques et un financement auprès de votre banque.
De quelles garanties bénéficiez-vous ?
Il faut distinguer plusieurs types de garanties afin de pouvoir les apprécier à leur juste valeur.
Garantie de rendement de 25 ans
La plupart des fabricants garantissent un rendement minimal de 80 % après 25 années de service. Il s’agit d’une affirmation quant aux performances futures des panneaux et donc pas d'une garantie avec un éventuel remplacement du matériel en cas de panne.
Garantie sur le matériel (panneaux et/ou onduleur)
En cas d'apparition de problèmes au niveau de l'installation dans les 2 ans suivant son montage, vous aurez en principe droit, grâce à la garantie légale, à la réparation ou au remplacement des panneaux et/ou de l'onduleur. Si la panne est sérieuse et ne peut plus être réparée, une compensation pourra être accordée ou le contrat pourra être dissous.
La garantie légale s'atténuera toutefois après les six premiers mois, en ce sens que ce sera à vous, à compter de ce moment-là, de démontrer que le problème existait déjà au moment de la livraison. Si l'installateur est de mauvaise foi, vous devrez au besoin vous tourner vers le juge et démontrer, à la lumière d'une expertise, que le défaut existait effectivement déjà à la livraison. Vous aurez du reste toujours au moins 2 mois pour signaler le défaut après l'avoir constaté.
Une fois la période de garantie légale expirée, les règles ordinaires en matière de contrat s'appliqueront : vous pourrez toujours exercer un recours pour les vices cachés graves déjà présents au moment de l'installation.
Outre la garantie légale, un vendeur pourra également proposer une “garantie d'usine” dite commerciale. Celle-ci sera souvent plus large que la garantie légale. Les panneaux sont généralement garantis au moins 10 ans. Une garantie de 5 ans est un minimum pour l'onduleur et une garantie de 10 ans est à conseiller quand on sait que le remplacement peut coûter parfois plus de 2 000 €. Vous pourrez parfois obtenir une extension de garantie de 5 à 10 ans moyennant un supplément (300 € par exemple). Le mieux encore consistera à négocier un prolongement sans supplément.
Le contenu de la garantie d'usine n'est que rarement voire jamais expliqué. Mieux vaudra donc le demander explicitement. Demandez dès lors toujours les conditions de la garantie d'usine et faites préciser autant que possible par écrit par l'installateur que la main-d'œuvre et les frais de déplacement sont compris.
Garantie sur le travail
Certains installateurs accordent 10 ans sur la pose, et plus en particulier sur tout défaut d’étanchéité sur la partie de la toiture sur laquelle l’installation photovoltaïque a été posée. Ceci représente un complément important - et même indispensable selon nous - à la garantie d'usine (sur les panneaux et/ou l'onduleur). Cela peut en quelque sorte être mis en parallèle à la responsabilité décennale dans la construction.
Clauses contractuelles
A part les garanties, il faut faire attention à quelques aspects spécifiques afin de renforcer votre position à l’égard de l’installateur.
Délai de livraison
Peu d’installateurs donnent un délai de livraison contraignant. Pourtant, le délai de livraison et son respect sont essentiels dans un contrat. Certains installateurs attendent même la commande du client pour, seulement ensuite, donner un délai de livraison purement unilatéral. Ils enfreignent ce faisant la loi.
Sachez que si aucun délai n'est communiqué, il existe toutefois ce que l'on appelle la notion de "délai raisonnable”. Si vous estimez que celui-ci est dépassé, vous pourrez mettre l'installateur en demeure d'exécuter les travaux dans un délai déterminé. S'il ne réagit pas, vous aurez alors le droit de rompre le contrat et de réclamer les acomptes versés. Vous pourrez en outre également exiger des dommages et intérêts, notamment pour la production d'électricité perdue et les certificats verts non obtenus (pour Bruxelles).
Prix ferme
Certains installateurs se réservent la possibilité de relever encore le prix de l'installation après la signature du contrat. C'est contraire à la loi (sur les pratiques de marché). De plus, on peut supposer qu'un installateur ne fixe son prix qu'après une étude minutieuse. Un conseil : faites indiquer explicitement dans le contrat que le prix est ferme et définitif.
Acomptes
La pose de panneaux solaires représente rapidement un investissement de plusieurs milliers d'euros. Il arrive que certains installateurs exigent 90 % de la facture totale avant même que les panneaux ne soient posés sur le toit. Autant dire que le client a de cette manière déjà payé la quasi-totalité de la facture avant même de savoir si son installation fonctionne correctement. Idéalement, un installateur ne devrait pas pouvoir exiger plus de 15 à 20 % du coût total comme acompte.
Dans nos achats groupés nous proposons cette ventilation des paiements :
- acompte de maximum 20 % du prix total TVA comprise ;
- 20 % du prix total TVAC à l’ouverture du chantier ;
- 30 % du prix total TVAC à la clôture du chantier ;
- maximum 20 % à payer lors de la réception définitive par l’organisme de contrôle
- le solde à payer lors de la fourniture du dossier administratif.
En pratique, essayez de payer le moins d'acompte possible car cela reste de l'argent perdu si la firme disparaît.
Transfert de risque
Les installateurs ont parfois tendance à faire supporter tous les risques à la conclusion du contrat par le client, alors qu'ils conservent le droit de propriété sur les panneaux tant que tout n'a pas été payé. Si nous n'avons rien contre ce dernier point, le risque pourrait néanmoins aussi ne passer au client qu'une fois les panneaux posés sur le toit. Cela permettrait d'éviter que le client ne doive payer des dommages aux panneaux lorsqu'un installateur néglige de les poser à temps et les laisse traîner sur le chantier.
Pénalités éventuelles
Si un client ne respecte pas une de ses obligations, par ex. parce qu'il annule la commande ou n'effectue pas les paiements dans les délais, certains installateurs appliquent de lourdes pénalités, disproportionnées et injustifiées. Faites attention à ce genre de clauses et faites-les adapter si nécessaire.